Découvrez les expositions du Mémorial de la Shoah autour de l’année 1942
Découvrez l'exposition "C’est demain que nous partons. Lettres d’internés, du Vel d’Hiv à Auschwitz"
À partir de la fin de l’année 1940, des dizaines de milliers de Juifs se retrouvent enfermés dans les camps d’internement de la zone libre puis dans ceux de la zone occupée. Leur seul lien avec l’extérieur est alors la correspondance qu’ils peuvent parfois faire parvenir à leurs proches.
Avec le déclenchement de la « Solution finale » en 1942 et les déportations, ce fil ténu maintenu avec l’extérieur se transforme en adieux avant la déportation. Ces lettres constituent souvent les dernières traces laissées par les victimes à la veille de leur départ, ou même parfois écrites depuis les wagons les emmenant « vers l’Est ».
du 27 mars au 22 décembre 2022
Photo : Lettre du secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Maglione, au Nonce à Berne, Mgr Bernardini, le remerciant pour les informations envoyées depuis la Suisse concernant la persécution des Juifs en Pologne et en Roumanie. Vatican, 20 avril 1943.
© 2022, Arch. Nunz. Svizzera 221, fasc. 626, 117r, avec l’autorisation des Archives Apostoliques du Vatican, tous droits réservés.
Découvrez l'exposition "«À la grâce de Dieu», les Églises et la Shoah"
« Notre monde n’a pas besoin d’âmes tièdes. Il a besoin de cœurs brûlants. » Albert Camus, en 1944, interpellait dans Combat le pape Pie XII et les dirigeants religieux face aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Comment le régime nazi a-t-il pu mettre en œuvre l’assassinat des Juifs au cœur de l’Europe chrétienne, sous les yeux des hommes d’Église et des fidèles ? Pourquoi certains ont-ils protesté quand d’autres sont restés silencieux ? Les Églises ont-elles constitué une force de négociation, de résistance spirituelle et d’entraide ? Ces questions continuent, depuis quatre-vingts ans, de questionner la conscience européenne.
Au-delà des polémiques, cette exposition présente au grand public un état actuel de la recherche sur ces débats, au plus près des découvertes récentes liées notamment à l’ouverture des archives du Vatican. La commémoration des rafles de l’été 1942 offre l’occasion d’établir quelles ont été les positions, face à la Shoah, des Églises chrétiennes – catholique, protestante et orthodoxe – entre silence et protestation, diplomatie et entraide, en les resituant dans un contexte plus long, de la tradition d’antijudaïsme chrétien à la mémoire récente.
du 17 juin 2022 au 23 février 2023
Découvrez l’exposition « 11 400 enfants. Portraits par C215 »
C’est à proximité du Mémorial de la Shoah que l’artiste C215 a dessiné le visage rayonnant de Simone Veil. Pour prolonger ce travail, le Mémorial a souhaité lui donner carte blanche en associant son talent de street artiste au rappel des événements historiques qui se sont déroulés dans les rues de Paris les 16 et 17 juillet 1942, il y a 80 ans. À partir du 16 juin, le Mémorial vous invite ainsi à découvrir dans le Marais et, plus particulièrement, à proximité du Mémorial de la Shoah, des portraits et des histoires d’enfants raflés à Paris, puis déportés et assassinés au camp d’Auschwitz.
Ces portraits revisités au pochoir par C215 proviennent du Mémorial des enfants, lieu emblématique de l’exposition permanente du Mémorial de la Shoah, établi sur la base des photographies rassemblées par Serge Klarsfeld et le Mémorial de la Shoah.
Le parcours culminera dans une exposition proposée dans l’enceinte du Mémorial de la Shoah.
à partir du 16 juin 2022
Photo: Hommage à Simone Veil. © C215.
Découvrez l'exposition "Cabu dessins de la rafle du Vel d’Hiv"
Au printemps 1967, le magazine Le Nouveau Candide publie les bonnes feuilles de La Grande Rafle du Vel d’Hiv, 16 juillet 1942 de Claude Lévy et Paul Tillard (Robert Laffont). Pour illustrer cette série en cinq épisodes, la rédaction fait appel à un jeune dessinateur de 29 ans, Jean Cabut, dit Cabu.
L’ouvrage de Lévy et Tillard retrace, à travers documents et témoignages, le déroulement de la rafle et l’enfermement au Vélodrome d’Hiver de plus de 8 000 des quelque 13 000 victimes des arrestations. Pointant le rôle de la police française et du gouvernement de Vichy dans la déportation des Juifs par les nazis, le livre provoque un choc dans l’opinion. C’est aussi un choc pour Cabu, qui découvre cette tragédie trop vite oubliée et met le meilleur de son talent à traduire en dessins les scènes décrites.
À l’occasion des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, Véronique Cabut, son épouse, et le Mémorial de la Shoah proposent de redécouvrir ces dessins jamais exposés depuis leur parution. Cette exposition est aussi un hommage à un dessinateur génial et populaire qui fut l’une des douze victimes de l’attentat djihadiste du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo.
du 1 juillet au 7 novembre 2022
Photo : La Petite Fille derrière la porte. Cabu, 1967. Plume et encre de Chine sur papier. 29,9 x 40,3 cm. Publié dans le n° 313 du Nouveau Candide.
© V. Cabut.