Bernard Zajdner, 14 ans

Bernard Zajdner est le troisième d’une fratrie de sept enfants nés entre 1927 et 1940, dont son frère jumeau Simon.

Les deux enfants sont scolarisés à l’école du 21 rue des Tournelles. Eliasz le père est terrassier. La famille réside au 10 rue du Figuier dans le 4e arrondissement. Ils sont tous français depuis qu’Eliasz a été naturalisé. Eliasz est arrêté le 1er mai 1944 par les policiers du service spécial des affaires juives ;le lendemain, le même service embarque Bernard,ses frères Simon et Albert, ainsi que sa sœur Micheline. Ils ont alors entre 14 et 20 ans.

Amenés au dépôt sur l’île de la Cité, ils sont transférés au camp de Drancy le 2 mai. Albert estdéporté sans retour à Kovno le 15 mai 1944 par le convoi 73, Eliasz et ses trois autres enfants à Auschwitz-Birkenau, le 20 mai 1944 par le convoi 74.Tous les quatre sont sélectionnés à l’arrivée pour « travailler ». Après plusieurs mois à Auschwitz, et cobayes pour les expériences pseudo scientifiquesdu docteur Mengele, Bernard et son frère jumeau Simon sont transférés au camp de Sachsenhausen, le 27 novembre 1944, puis dans un camp annexe à Lieberose. C’est là qu’ils meurent à une date inconnue au début 1945.

Évacué d’Auschwitz en janvier 1945, lors des « marches de la mort », leur père entre au camp de Buchenwald le 10 février du camp de Natzweiler. C’est sans doute là qu’il succombe lui-aussi. Rapatriée à Paris en mai 1945, Micheline est la seule déportée de sa famille à avoir survécu.

 

© Mémorial de la Shoah/Coll. Serge Klarsfeld/Micheline Yalibez